Une page blanche c’est le début, une page blanche c’est la fin. Le début de mille idées, la fin de la paresse. Un syndrome bien connu, aussi. Une page blanche n’est jamais vraiment blanche. Certains jours où l’inspiration vient à arriver, elle semblera grise, très grise. Certains jours où l’inspiration est à son apogée, elle se transformera en un tableau coloré, prêt à être interprété.
Je ne sais pas d’où l’inspiration vient. J’ai cherché, un peu… Je ne m’y suis pas attardée très longtemps parce que comme dans le cas d’un tour de magie, on ne veut pas vraiment savoir quel est le truc.
Je me suis dit qu’elle venait peut-être d’une humeur, d’une joie ou d’un enthousiasme qui se transformait en idées. Ou encore d’une mélancolie qui me brassait un peu en dedans et qui faisait surgir les sujets, les propos, les thèmes et les mots. Non, pas vraiment.
Je me suis dit qu’elle venait de ce que j’avais vu, entendu, compris. Des textes lus, des faits vécus. Peut-être faisaient-ils en sorte d’éveiller ma conscience et mes sens. Non plus.
Je suis restée sur ma faim et c’est correct comme ça.
L’inspiration vient comme un beau vent frais qui balaie la chaleur stagnante à la plage. On la prend et on est bien content.
L’inspiration vient comme la surprise d’un sourire venant d’un inconnu. On la prend et on est bien content.
L’inspiration vient comme un deux piastres trouvé entre les coussins du divan. On la prend et on est bien content.
On la prend… et on est très content.