On a tous déjà entendu un gagnant ou un participant d’une télé-réalité clamer haut et fort à quel point on ne pouvait comprendre, nous le public, les liens qui l’unissaient aux autres participants.
On les a entendus dire que des sentiments forts et très spéciaux les liaient et qu’ils se considéraient maintenant comme des BFF, amis pour la vie, âmes sœurs ou je-ne-sais-quoi.
Alors même qu’on ne comprenait pas du tout pourquoi tous et chacun « pleuraient leur vie » quand un candidat était exclu, on se rappelle s’être dit : bon, peut-être qu’il y a quelque chose que je ne comprends pas là-dedans, peut-être qu’ils ont vécu quelque chose d’authentique après tout. Mais ça, on se le disait toujours en étant un peu sceptique tout de même.
J’ai vécu quelque chose de similaire les derniers mois, ce qui m’a amené à établir un certain parallèle entre ma situation et celle de « cutie » d’OD et à vouloir parler de la collaboration comme mode de production et comme générateur d’émotions.
La collaboration
C’est plutôt vaste, plutôt vague. La collaboration, c’est aussi l’entraide, viser le même objectif, l’amalgame des forces de chacun, être la pièce manquante du casse-tête de l’autre, l’apothéose des genres mêlés. C’est un peu ça que vivent nos chers du 7 jours. Ils vivent une expérience unique dans laquelle ils visent un but commun en vase clos. Vase clos exclu, la collaboration professionnelle amène ce genre de symbiose le temps d’un projet commun. On s’attache à l’expertise de nos collaborateurs, on vit le même stress, on en fait un but ultime à atteindre en groupe, à deux ou à plusieurs. La collaboration fait ressortir l’esprit d’équipe, la communication aussi… et tisse des liens insoupçonnés.
L’équipe
Travailler en équipe à l’élaboration, la conception et à la réalisation d’un objectif qu’on partage amène son lot de « choses ». Par choses, j’entends que ce n’est pas toujours rose. On a à se faire à l’idée que nos opinions ne seront pas les seules à être entendues ou retenues et que l’on devra faire des concessions. À travers le processus de travail en collaboration, naît souvent une étroite communication. On apprend à connaître les gens en profondeur, autant professionnellement que personnellement. On apprend à cerner leur audace et de quoi ils sont réellement faits. On partage des échéanciers serrés et des attentes démesurées. On fait face aux échecs tout comme aux réussites, ensemble! Ça, ça tisse des liens.
Les émotions
On est humains. Pour la plupart… Non, sans divaguer, nous sommes tous dans le même bateau, dans une chaloupe qui vogue sur une mer de sentiments qui fait en sorte que même si notre expertise, dans un cadre collaboratif, est mise en avant-plan, on se sent comme si, comme ça. C’est d’ailleurs de là que foisonne les meilleures idées. En plus de chérir un but commun, on a des « feelings », des intuitions que l’on partage et qui, encore une fois, tissent des liens. Si je reviens à mon parallèle entre les télé-réalités et la collaboration, j’ai remarqué qu’on tisse, encore et toujours, des liens très forts.
Être prêt à collaborer
Si votre vie professionnelle vous amène à collaborer parce que votre vie personnelle ne vous a pas amené à participer à Vol 920 ou simplement parce que vous considérez que vous êtes bons dans ce que vous faites et que d’autres sont bons dans ce qu’ils font, soyez prêts à collaborer. La collaboration est bonne et, en plus de faire naître fort probablement de nouvelles amitiés qui seront certes basées sur des éléments très forts et constructifs tels que l’entraide et la communication, elle est gratifiante. Gratifiante parce qu’en plus de travailler, vous ferez travailler. À l’ère de l’individualisme et de la peur de se faire complètement engloutir par les gros de ce monde, créez des équipes de travail, des groupes forts. Créez des opportunités et vous n’en serez que gagnant.
Longue vie à la collaboration…et moins aux télé-réalités…. Quoi que…