Rédaction d’offre de service, de CV ou de lettre de présentation : 10 erreurs à éviter

Rédaction d’offre de service, de CV ou de lettre de présentation : 10 erreurs à éviter

Le beau temps revient, vous avez besoin de renouveau, d’un nouveau boulot? C’est la saison des soumissions ou celle des remises en question? Vous apercevez de belles offres mais à l’idée de refaire votre CV, d’avoir à peaufiner la lettre qui vous servira à vous vendre sans vous vanter, vous vous découragez? Eh bien, voici tout de même quelques erreurs fréquentes à éviter!

  1. À qui de droit

J’en ai déjà fait le titre d’un article, mais il est toujours bon de se le remémorer. On n’écrit plus « à qui de droit » comme formule de politesse en guise d’amorce dans une lettre de présentation. On doit plutôt opter pour « Madame, monsieur » ou encore pour l’un ou l’autre de ces derniers si vous connaissez le genre de la personne à qui vous vous adressez.

  1. Offre de service et appel d’offres

Ces deux-là donnent du fil à retordre même à ceux qui les utilisent fréquemment. Offre de service, quoi que l’on puisse offrir, me direz-vous, plusieurs services, ne prend pas la marque du pluriel au mot « service ». Pour ce qui est d’appel d’offres, eh bien fort est de croire que l’on recevra plusieurs offres, alors on y appose la marque du pluriel. Je vous le concède, le français est « logique-pas-logique ».

  1. Homme d’affaires, chiffre d’affaires, personnalité d’affaires, faire affaire avec, avoir affaire à, avoir à faire et être dans les affaires ou faire des affaires (OUPELAYE!)

Ceux-là, arrêtez de trop réfléchir et apprenez-les donc par cœur, parole de réviseure. Quant à heures d’affaires et places d’affaires, il s’agit d’anglicismes auxquels on préfèrera « heures de bureau / d’ouverture » et « établissement, bureau, succursale, commerce, etc. ». Par ailleurs, on ne dira pas « faire affaire au Québec », par exemple, mais plutôt « faire des affaires au Québec ».

  1. CV en attachement :c’est non. Fichier joint, pièce jointe, ou autres, mais pas « attachement ».
  2. Je vous saurais gré (verbe « savoir ») et non serais gré, serai gré, etc.
  3. Parmi : jamais de « s », hormis : toujours un « s ». Catégorie des par cœur.
  4. « je les aimes … pour les comprendres / les faires / les dires » … le verbe est à l’infinitif, pas d’accord ici!
  5. Travail, appel / travaille, appelle : les premiers sont des noms, les seconds des verbes; une erreur très très fréquente!
  6. Une lettre est écrite « à l’attention de » et non à « l’intention de ».
  7. Pour finir : opportunité, qui semble en dérouter plus d’un. Pour illustrer mon propos, voici quelques exemples fautifs :
  • J’ai eu l’opportunité de lui en parler hier
  • Je lui ai donné l’opportunité de s’excuser
  • Je crois qu’il existe de belles opportunités d’avancement

Voici maintenant les termes corrects à employer :

  • J’ai eu la chance de lui en parler hier
  • Je lui ai donné la possibilité de s’excuser
  • Je crois qu’il existe de bonnes perspectives d’avancement

En fait, opportunité, en français, exprime ce qui est opportun ou ce qui convient, comme dans l’exemple : Julie insiste sur l’opportunité de son retour au travail.

 

Ces exemples vous sont-ils familiers? Saurez-vous mieux les utiliser? J’espère… bon été!

 

 

 

 

Comment écrire quasi?

Comment écrire quasi?

Quasi est le genre de mot qui, lorsqu’on l’écrit trop de fois de suite, peut sembler tout à fait étrange (je n’ai malheureusement pas déniché d’article fiable qui traite de ce phénomène…heum… connu?) Mais, cela dit, j’en ai fait l’expérience lors de la rédaction du présent article. Passons.

Utiliser quasi

Il est court, un peu rabougri, pas mal-aimé, mais souvent mal utilisé. On hésite; trait d’union ou pas? Voici donc un mini guide d’utilisation de cet adverbe ou… Quand utilise-t-on quasi- ou quasi?

C’est un adverbe

L’adverbe – on ne peut plus court – quasi, en plus d’être en tout temps invariable, peut modifier d’autres adverbes, certains pronoms indéfinis, en plus de modifier les verbes et les adjectifs. Comme il signifie presque ou « pour ainsi dire », il ajoute une notion de ressemblance, d’aspect presque entier ou total ou celle d’approximation. Certains lui préfèrent à peu près ou presque et le traitent de terme vieilli ou de régionalisme, mais pas moi.

 

Quand utiliser quasi-, avec un trait d’union?

Voici d’abord quelques exemples lors desquels on devra ajouter le trait d’union à notre adverbe du jour.

  • J’ai mangé la quasi-totalité de mon burrito; j’aurais dont pas dû.
  • Manger froid et être parent sont des quasi-synonymes.
  • Faire un coup de téléphone est un quasi-délit,… sauf si c’est vraiment vraiment drôle.

Dans ces cas-ci, vous l’aurez remarqué, quasi est suivi d’un nom et forme avec ce dernier ce qu’on appelle un substantif. Un substantif, c’est un nom, mais je ne voulais pas vous mêler. Quasi + un nom = un nom (bizarre) … Quasi + un nom = un substantif … oh wow.

Quasi et l’autre forment donc un tout incomplet.

Il faut également savoir que dans le cas d’un substantif (nom) pluriel, seul le mot suivant le trait d’union portera la marque du pluriel.

 

Quand utiliser quasi, sans trait d’union?

Bon, il reste une autre option.

*Va savoir pourquoi le français est si complexe d’hab, ici c’est tout simple; deux petites options…dont voici la deuxième :

  • Elle lui a offert un poncho; il était quasi content.
  • Il n’y avait quasi personne à son spectacle de mime. (No offence les mimes)
  • C’est quasi dommage d’avoir perdu mon VHS d’exercices de Josée Lavigueur.

Ici, quasi veut carrément dire presque. Il s’utilise avec des verbes, des adjectifs, d’autres adverbes, etc.

 

Vous ai-je donné un petit coup de pouce? J’attends vos suggestions pour d’autres articles du même genre!

 

 

Les paronymes

« Long time no see », qu’on dit.

À défaut de rédiger des articles sur mon blogue, j’en rédigeais des tonnes pour d’autres. Paradoxal, comme toujours. Bon, c’est dans la nature humaine, la mienne du moins, de réserver le sommet ultime de ma « to-do » à des trucs lucratifs, … légitime, non? Par contre, ce qui me fait le plus grand bien est d’écrire ici, des niaiseries de temps à autre, mais surtout des trucs qui me tiennent à cœur (lire ici : le respect de la langue).

Par contre, la bonne nouvelle est que ce court moment d’attente m’a permis de récolter, dans mon fichier mental nommé « erreurs fréquentes dont je devrais parler », quelques p’tits trucs qui, je l’espère, sauront susciter un certain intérêt.

Ces petits trucs, comme mentionné ci-dessus, font partie de la gang des paronymes. Par définition, un paronyme est un mot qui, dans sa forme, ressemble vraiment à un autre mot, mais qui en diffère en termes de sens.

Ainsi, dans le TOP 5 des paronymes que tout le monde mêle (ne vous sentez pas personnellement visé, donc), on retrouve :

  1. abhorrer et arborer : ici ce n’est pas trop complexe; retenez le tannant avec son look bizarre, son B suivi d’un H et d’un double R et qui veut dire « détester ou avoir en horreur » (les 2 R font penser à ceux contenus dans horreur, d’ailleurs). Arborer, lui, est plus commun, comme son orthographe, et signifie « montrer fièrement ou porter bien en vue », comme on le dirait dans : arborer les couleurs de notre équipe sportive favorite.
  2. amener et emmener : D’abord, les deux supposent qu’un être animé conduit ou fait quitter un endroit à un autre être animé vers un autre endroit. Cependant, amener met l’emphase sur la destination « je l’ai amené chez le médecin », tandis que emmener met davantage d’emphase sur le chemin, comme dans « elle aime tellement son toutou, elle l’emmène partout avec elle ». Autre nuance : amener = flush le partner à destination / emmener = reste avec le partner pendant et après avoir atteint la destination.
  3. dénudé et dénué : Pensez à nu en anglais … voir obtiendrez nude, alors dénudé signifie : qui est nu. Dossier clos. Par contre, lorsque l’on veut dire que quelque chose « manque de » (pas de vêtements!), comme dans : cette histoire est dénuée de sens, on utilisera la forme ne contenant pas la lettre « d ».
  4. effraction et infraction : D’un côté comme de l’autre, ces paronymes proviennent du mot latin frangere, qui veut dire briser. La distinction réside dans le fait que effraction veut dire briser quelque chose de concret (ex : une serrure pour entrer chez quelqu’un), tandis que infraction veut dire briser quelque chose d’abstrait, comme une règle, une loi, une convention (ex : j’étais dénudé sur le bord de la route et on m’a vite fait comprendre que j’étais en infraction).
  5. en lice et en liste : ahhhh, lui on l’aime. En lice est intimement lié aux expressions figurées (comme dans sens propre vs sens figuré). En lice fait référence à concourir pour être sélectionné, se présenter pour être élu, lutter pour être nommé vainqueur ou gagnant d’un prix prestigieux. Souvent, pas trop loin, on apercevra le verbe être ou les verbes demeurer, entrer, rester ou se retrouver. En liste, eh bien, c’est lorsqu’il y a des mots inscrits les uns au dessous des autres, dans une liste. Au passage, on peut dire SUR la liste ou DANS la liste, même si certains critiquent…

OK, pour la route, en voici deux autres :

  • jury et juré (lui, il cause des dégâts) : La phrase dont on doit se souvenir est « les jurés qui composent le jury », comme je suis encline à abuser des trucs mnémotechniques, je garde cette phrase en tête + le fait que le e vient avant le y …!
  • renforcer et renforcir (Hé boboy) : Les deux verbes, à la base, signifient « rendre plus fort ». Cependant, renforcir est un québecisme familier, on ne doit donc ni l’utiliser à l’écrit ou lors de présentations formelles. Perso, je dirais JAMAIS.

Les faux-amis : on vous HAIT!

Les faux-amis : on vous HAIT!

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’aime les listes. Simples à visualiser et à conceptualiser, elles sont claires, longilignes et faciles à mémoriser. C’est la raison pour laquelle vous trouverez ci-dessous une liste de faux-amis, qui sont la cause première de FAIL par des traducteurs et traductrices, réviseurs et réviseures, même expérimenté(e)s… quand ils n’ont pas bu leur café. Les faux-amis : on vous HAIT!

 

  1. Bibliothèque & Library (on y emprunte des livres) / Librairie & Bookstore (on y achète des livres)
  2. Actually : en fait & vraiment (constatation) / Actuellement : currently & now (dans le présent)
  3. Éventuellement : possibly (possibilité) / Eventually : finalement (conclusion, ex : He eventually went out with his friends that night)
  4. Compréhensif : understanding (le fait de comprendre) / Comprehensive : complet & détaillé (A comprehensive report)
  5. Confidence : a secret / Confidence : la confiance
  6. Large : grand / Large : wide
  7. Photograph : une photographie (l’objet) / Photographe : a photographer (celui ou celle qui prend les photos)
  8. Commodity : marchandise / Commodité : convenience (qui fait notre affaire)
  9. Fortunate : chanceux (chance) / Fortuné : wealthy (argent ou autre richesse)
  10. Location : rent & lease (action de louer) / location : emplacement (lieu)

Et vous, y a-t-il de ces faux-amis absents de la liste et qui vous donnent du fil à retordre?

L’accord des verbes pronominaux, en d’autres mots

L’accord des verbes pronominaux, en d’autres mots

J’adore la Banque de dépannage linguistique, vraiment. Une fois, par contre, j’ai consulté ce vaste site en quête de sens : je voulais avoir une explication claire à donner quant à l’accord des verbes pronominaux. Oupelaye, l’explication que j’y ai lue était telle un passage de La phénoménologie de l’esprit, de Hegel; beaucoup trop encombrée de phrases longues et tordues. C’est là que je me suis dit… pourquoi ne pas essayer d’expliquer moi-même l’accord du participe passé des verbes pronominaux, en d’autres mots.

Les catégories de verbes pronominaux

Il y en a deux. Ceux qui sont toujours utilisés à la forme pronominale, comme par exemple : souvenir. On peut SE souvenir, mais pas souvenir quelqu’un ou quelque chose. Ce qui fait de « souvenir » un verbe que l’on appellera « essentiellement pronominal ».  L’autre catégorie, c’est les verbes à orientation floue… Ceux-ci, comme « laver », s’appellent les verbes occasionnellement pronominaux. On dira : je lave la vaisselle, mais aussi je me lave (forme pronominale).

Le sens des verbes pronominaux

Ensuite, les verbes à l’identité weird, comme « laver » mentionné ci-dessus, ont un sens. On dira qu’ils sont soit réfléchis, réciproques ou passifs. Voici l’explication de chacun de ces sens.

  • Réfléchi : comme un miroir, l’action de ce verbe pronominal est faite par le sujet lui-même. Par exemple, on dira : il s’est donné un coup de pied au …  C’est le sujet qui s’est donné un coup de pied à lui-même.
  • Réciproque : comme un sentiment partagé, l’action de ce verbe pronominal est faite par deux personnes en même temps et réciproquement. Par exemple, on dira : ils se sont tous deux tiré les cheveux.
  • Passif : Subir sans agir, voici ce que ce verbe pronominal fait à son sujet. Par exemple : des voix fortes s’entendent dans toute l’église. Le sujet est ici « des voix », mais qui subit l’action? Eh bien ce sont les gens présents dans l’église.

L’accord des verbes pronominaux 

Commençons par le plus simple. Les verbes essentiellement pronominaux, comme se souvenir, se soucier, s’évader, s’évanouir, s’enfuir, s’enquérir, s’abstenir, se repentir, se désister, etc. s’accordent avec le sujet. « Les prisonniers se sont évadé» démontre bien la règle.

Le hic, ce sont les verbes occasionnellement pronominaux comme laver (se laver), embrasser (s’embrasser) et mentir (se mentir). Pour ceux-ci, vous devez maîtriser la règle de l’accord du participe passé avec avoir (que plusieurs oublient malgré qu’elle soit si importante).

Voici la règle sous forme d’exemples :

Elle s’est lavée.
-> elle a lavé quoi ? -> elle-même = qui prend la forme de « s’ » dans la phrase, placé avant l’auxiliaire (est)  –> accord

Elle s’est lavé les mains.
-> elle a lavé quoi ? -> les mains, placé après l’auxiliaire (est) –> pas d’accord

Elles se sont parlé.
-> elles ont parlé qui ? ou quoi ? -> la question est impossible à formuler (puisqu’on parle à quelqu’un) -> pas de COD –> pas d’accord

Ils se sont embrassés.
-> Ils ont embrassé qui ? l’une et l’autre = qui prend la forme de « se » dans la phrase, placé avant l’auxiliaire (sont) –> accord

 

Et vous, accorderez-vous dorénavant les verbes pronominaux plus aisément?

Selon que… dans tous ses états

Selon que… dans tous ses états

Il y a de ces expression qu’on a quasi peur d’employer parce qu’elles ont une façon bien à elles et surtout sournoise d’être ambiguës. Selon que, qui est en fait une locution conjonctive (juste son nom est aussi sexy qu’un verre de styromoussedont les différents usages doivent être respectés. Voici, voilà, selon que… dans tous ses états.

D’abord, considérant que vous savez TOUS ce qu’est le mode indicatif, selon que est toujours utilisé avec un verbe au mode indicatif. Le subjonctif n’en fait pas partie. De ce fait, on doit lire ou dire : les enfants n’iront pas dans la même garderie selon que leurs parents ont obtenu ou non une place à l’automne. Moi-même, par automatisme, j’aurais tendance à feeler davantage le subjonctif et à opter pour « selon que leurs parents aient obtenu ou non… ». MAIS NON! La règle l’a dit : c’est f-a-u-t-i-f.

Par ailleurs, certains verbes se prononcent de la même manière à l’indicatif qu’au subjectif, mais s’écrivent différemment. Par exemple le verbe sourire… on lira donc selon que je souris ou non, tandis que le subjectif se serait écrit « sourie ».

Il y a aussi le selon que employé pour exprimer une forme de proportion, un rapport entre deux éléments ou deux faits. Dans ce cas, l’expression « dans la mesure où » serait tout aussi correcte à utiliser. Par exemple : ma fille est récompensée selon qu’elle fait bien ses devoirs. L’idée de la proportion est assez claire ici alors je ne m’étendrai pas!

 

C’est tout! Utiliserez-vous dorénavant selon que… dans tous ses états?

À qui de droit, c’est fini

À qui de droit, c’est fini

Eh non, notre « à qui de droit « tant chéri ne se dit plus, plus du tout. Le saviez-vous? En réalité, la locution est toujours correcte, mais on doit l’utiliser à bon escient. On dira, par exemple, « Je vous saurai gré de transmettre ma demande à qui de droit » lorsque l’on voudra signifier le destinataire… mais jamais en début de phrase pour s’adresser à un individu dont on ne connait pas le nom! Alors qu’en est-il de ces formulations dépassées (depuis toujours ou tout récemment), de ces trucs que l’on dit sans même savoir que l’on est dans l’erreur. Les voici, les 7 choses qui ne se disent pas ou plus!

à qui de droit, c'est fini

 

À qui de droit

Il s’agit en fait d’un calque de l’anglais. On dira « to whom it may concern », en anglais, mais pas sa traduction directe!

Varia

Le terme « varia » est une impropriété. On l’utilise à tort dans les procès verbaux et ordres du jour. Ce terme désigne plutôt un recueil d’œuvres variées ou, en journalisme, un article ou un reportage se rapportant à des sujets variés. Les meilleures expressions pour signifier l’idée transmise par le fameux « Varia » seront donc : « Questions diverses », « Affaires diverses », « Sujets divers », ou « Divers ».

À date

Il existe plusieurs utilisations de « à date » qu’il faut absolument éviter. On ne peut dire, par exemple, « nous n’avons eu aucune plainte jusqu’à date ». Il faudra plutôt lire « nous n’avons eu aucune plainte jusqu’à maintenant ». Même chose pour « à date, tout s’est bien passé ». C’est n-o-n! On devra lire « Jusqu’ici, tout s’est bien passé ».

Mademoiselle

L’utilisation de « Mademoiselle » est réservée, dans le cadre de correspondances écrites, uniquement aux très jeunes filles ou à celles (en existe-t-il encore?) qui souhaitent ardemment se faire appeler ainsi. On préfère « Madame », en tout temps autrement.

Impacter

Bon, bon, bon. Il faut savoir qu’impacter se dit, mais qu’il n’est pas accepté par les Grands de la langue française dont L’Académie française ou le Trésor de la langue française. Il s’agit en fait d’un néologisme ou « nouveau mot », admis mais… pas admis. À utiliser avec grande grande parcimonie, comme tous les autres néologismes d’ailleurs.

Moins pire

Ici, on tombe dans mes règles de prédilection. Tout le monde les entrave, mais elles constituent tout de même des erreurs. « Moins pire » est dans la même catégorie que « plus mieux ». On devrait lire « moins mauvais », comme dans « mes notes sont moins mauvaises ».

Se souvenir et se rappeler

Connaissez-vous la différence entre un verbe transitif et un verbe intransitif? Il y a le premier auquel on ajoute un complément de verbe (manger une pomme) et le deuxième auquel on n’ajoute pas de complément de verbe (ils grandissent). Et puis, parmi les verbes transitifs, il y a les directs et les indirects, qui nécessitent respectivement des compléments directs et indirects. Le verbe se rappeler est transitif DIRECT ; il demande donc d’être complété d’un complément direct et le verbe se souvenir transitif indirect. On dira donc « je me rappelle CETTE ÉPOQUE » et « je me souviens DE CETTE ÉPOQUE ».

Au passage, le verbe pallier est transitif direct… c’est-à-dire qu’on doit dire « pallier ce problème » et non « pallier à ce problème ».

OK, OK, j’avoue que la dernière était un peu lourde, mais constructive, non?

Bonne rédac!