Je ne sais pas pour vous, mais moi j’aime les listes. Simples à visualiser et à conceptualiser, elles sont claires, longilignes et faciles à mémoriser. C’est la raison pour laquelle vous trouverez ci-dessous une liste de faux-amis, qui sont la cause première de FAIL par des traducteurs et traductrices, réviseurs et réviseures, même expérimenté(e)s… quand ils n’ont pas bu leur café. Les faux-amis : on vous HAIT!
Bibliothèque & Library (on y emprunte des livres) / Librairie & Bookstore (on y achète des livres)
Actually : en fait & vraiment (constatation) / Actuellement : currently & now (dans le présent)
Éventuellement : possibly (possibilité) / Eventually : finalement (conclusion, ex : He eventually went out with his friends that night)
Compréhensif : understanding (le fait de comprendre) / Comprehensive : complet & détaillé (A comprehensive report)
Confidence : a secret / Confidence : la confiance
Large : grand / Large : wide
Photograph : une photographie (l’objet) / Photographe : a photographer (celui ou celle qui prend les photos)
Commodity : marchandise / Commodité : convenience (qui fait notre affaire)
Fortunate : chanceux (chance) / Fortuné : wealthy (argent ou autre richesse)
J’adore la Banque de dépannage linguistique, vraiment. Une fois, par contre, j’ai consulté ce vaste site en quête de sens : je voulais avoir une explication claire à donner quant à l’accord des verbes pronominaux. Oupelaye, l’explication que j’y ai lue était telle un passage de La phénoménologie de l’esprit, de Hegel; beaucoup trop encombrée de phrases longues et tordues. C’est là que je me suis dit… pourquoi ne pas essayer d’expliquer moi-même l’accord du participe passé des verbes pronominaux, en d’autres mots.
Les catégories de verbes pronominaux
Il y en a deux. Ceux qui sont toujours utilisés à la forme pronominale, comme par exemple : souvenir. On peut SE souvenir, mais pas souvenir quelqu’un ou quelque chose. Ce qui fait de « souvenir » un verbe que l’on appellera « essentiellement pronominal ». L’autre catégorie, c’est les verbes à orientation floue… Ceux-ci, comme « laver », s’appellent les verbes occasionnellement pronominaux. On dira : je lave la vaisselle, mais aussi je me lave (forme pronominale).
Le sens des verbes pronominaux
Ensuite, les verbes à l’identité weird, comme « laver » mentionné ci-dessus, ont un sens. On dira qu’ils sont soit réfléchis, réciproques ou passifs. Voici l’explication de chacun de ces sens.
Réfléchi : comme un miroir, l’action de ce verbe pronominal est faite par le sujet lui-même. Par exemple, on dira : il s’est donné un coup de pied au … C’est le sujet qui s’est donné un coup de pied à lui-même.
Réciproque : comme un sentiment partagé, l’action de ce verbe pronominal est faite par deux personnes en même temps et réciproquement. Par exemple, on dira : ils se sont tous deux tiré les cheveux.
Passif : Subir sans agir, voici ce que ce verbe pronominal fait à son sujet. Par exemple : des voix fortes s’entendent dans toute l’église. Le sujet est ici « des voix », mais qui subit l’action? Eh bien ce sont les gens présents dans l’église.
L’accord des verbes pronominaux
Commençons par le plus simple. Les verbes essentiellement pronominaux, comme se souvenir, se soucier, s’évader, s’évanouir, s’enfuir, s’enquérir, s’abstenir, se repentir, se désister, etc. s’accordent avec le sujet. « Les prisonniers se sont évadés » démontre bien la règle.
Le hic, ce sont les verbes occasionnellement pronominaux comme laver (se laver), embrasser (s’embrasser) et mentir (se mentir). Pour ceux-ci, vous devez maîtriser la règle de l’accord du participe passé avec avoir (que plusieurs oublient malgré qu’elle soit si importante).
Voici la règle sous forme d’exemples :
Elle s’est lavée.
-> elle a lavé quoi ? -> elle-même = qui prend la forme de « s’ » dans la phrase, placé avant l’auxiliaire (est) –> accord
Elle s’est lavé les mains.
-> elle a lavé quoi ? -> les mains, placé après l’auxiliaire (est) –> pas d’accord
Elles se sont parlé.
-> elles ont parlé qui ? ou quoi ? -> la question est impossible à formuler (puisqu’on parle à quelqu’un) -> pas de COD –> pas d’accord
Ils se sont embrassés.
-> Ils ont embrassé qui ? l’une et l’autre = qui prend la forme de « se » dans la phrase, placé avant l’auxiliaire (sont) –> accord
Et vous, accorderez-vous dorénavant les verbes pronominaux plus aisément?
Il y a de ces expression qu’on a quasi peur d’employer parce qu’elles ont une façon bien à elles et surtout sournoise d’être ambiguës. Selon que, qui est en fait une locution conjonctive (juste son nom est aussi sexy qu’un verre de styromousse) dont les différents usages doivent être respectés. Voici, voilà, selon que… dans tous ses états.
D’abord, considérant que vous savez TOUS ce qu’est le mode indicatif, selon que est toujours utilisé avec un verbe au mode indicatif. Le subjonctif n’en fait pas partie. De ce fait, on doit lire ou dire : les enfants n’iront pas dans la même garderie selon que leurs parents ont obtenu ou non une place à l’automne. Moi-même, par automatisme, j’aurais tendance à feeler davantage le subjonctif et à opter pour « selon que leurs parents aient obtenu ou non… ». MAIS NON! La règle l’a dit : c’est f-a-u-t-i-f.
Par ailleurs, certains verbes se prononcent de la même manière à l’indicatif qu’au subjectif, mais s’écrivent différemment. Par exemple le verbe sourire… on lira donc selon que je souris ou non, tandis que le subjectif se serait écrit « sourie ».
Il y a aussi le selon que employé pour exprimer une forme de proportion, un rapport entre deux éléments ou deux faits. Dans ce cas, l’expression « dans la mesure où » serait tout aussi correcte à utiliser. Par exemple : ma fille est récompensée selon qu’elle fait bien ses devoirs. L’idée de la proportion est assez claire ici alors je ne m’étendrai pas!
C’est tout! Utiliserez-vous dorénavant selon que… dans tous ses états?
Eh non, notre « à qui de droit « tant chéri ne se dit plus, plus du tout. Le saviez-vous? En réalité, la locution est toujours correcte, mais on doit l’utiliser à bon escient. On dira, par exemple, « Je vous saurai gré de transmettre ma demande à qui de droit » lorsque l’on voudra signifier le destinataire… mais jamais en début de phrase pour s’adresser à un individu dont on ne connait pas le nom! Alors qu’en est-il de ces formulations dépassées (depuis toujours ou tout récemment), de ces trucs que l’on dit sans même savoir que l’on est dans l’erreur. Les voici, les 7 choses qui ne se disent pas ou plus!
À qui de droit
Il s’agit en fait d’un calque de l’anglais. On dira « to whom it may concern », en anglais, mais pas sa traduction directe!
Varia
Le terme « varia » est une impropriété. On l’utilise à tort dans les procès verbaux et ordres du jour. Ce terme désigne plutôt un recueil d’œuvres variées ou, en journalisme, un article ou un reportage se rapportant à des sujets variés. Les meilleures expressions pour signifier l’idée transmise par le fameux « Varia » seront donc : « Questions diverses », « Affaires diverses », « Sujets divers », ou « Divers ».
À date
Il existe plusieurs utilisations de « à date » qu’il faut absolument éviter. On ne peut dire, par exemple, « nous n’avons eu aucune plainte jusqu’à date ». Il faudra plutôt lire « nous n’avons eu aucune plainte jusqu’à maintenant ». Même chose pour « à date, tout s’est bien passé ». C’est n-o-n! On devra lire « Jusqu’ici, tout s’est bien passé ».
Mademoiselle
L’utilisation de « Mademoiselle » est réservée, dans le cadre de correspondances écrites, uniquement aux très jeunes filles ou à celles (en existe-t-il encore?) qui souhaitent ardemment se faire appeler ainsi. On préfère « Madame », en tout temps autrement.
Impacter
Bon, bon, bon. Il faut savoir qu’impacter se dit, mais qu’il n’est pas accepté par les Grands de la langue française dont L’Académie française ou le Trésor de la langue française. Il s’agit en fait d’un néologisme ou « nouveau mot », admis mais… pas admis. À utiliser avec grande grande parcimonie, comme tous les autres néologismes d’ailleurs.
Moins pire
Ici, on tombe dans mes règles de prédilection. Tout le monde les entrave, mais elles constituent tout de même des erreurs. « Moins pire » est dans la même catégorie que « plus mieux ». On devrait lire « moins mauvais », comme dans « mes notes sont moins mauvaises ».
Se souvenir et se rappeler
Connaissez-vous la différence entre un verbe transitif et un verbe intransitif? Il y a le premier auquel on ajoute un complément de verbe (manger une pomme) et le deuxième auquel on n’ajoute pas de complément de verbe (ils grandissent). Et puis, parmi les verbes transitifs, il y a les directs et les indirects, qui nécessitent respectivement des compléments directs et indirects. Le verbe se rappeler est transitif DIRECT ; il demande donc d’être complété d’un complément direct et le verbe se souvenir transitif indirect. On dira donc « je me rappelle CETTE ÉPOQUE » et « je me souviens DE CETTE ÉPOQUE ».
Au passage, le verbe pallier est transitif direct… c’est-à-dire qu’on doit dire « pallier ce problème » et non « pallier à ce problème ».
OK, OK, j’avoue que la dernière était un peu lourde, mais constructive, non?
Lorsqu’il est question de ponctuation…Certains l’oublient, comme d’autres oublient leur clignotant à une intersection. Dans un cas comme dans l’autre, ça sème le DOUTE.
Pourquoi donc ponctuer un texte?
D’abord, la ponctuation a deux fonctions
1. Une fonction grammaticale
Prenons ces deux phrases…
Les bénévoles qui étaient fatigués s’en allèrent se reposer.
Les bénévoles, qui étaient fatigués, s’en allèrent se reposer.
La première phrase sous-entend que seuls les bénévoles fatigués s’en allèrent se reposer; alors que dans la seconde, tous les bénévoles, parce qu’ils était fatigués, s’en allèrent se reposer.
Ici, seule la ponctuation joue un rôle dans l’interprétation du sens de la phrase.
2. Une fonction stylistique
Ici encore, prenons ces 3 énoncés…
Eh bien, qu’en pensez-vous? (ton neutre)
Eh bien? (ton légèrement impatient.. dans le sens de « tu viens? »)
Eh bien… (ton étonné ou perplexe) * à main levée, qui ici a pensé à un évènement en particulier de sa vie où il s’est dit « eh ben… »?
Ici aussi, seule la ponctuation peut signifier l’intonation voulue.
Maintenant qu’on a compris pourquoi il s’avère (comme, très…) important de ponctuer nos phrases, de manière assez simplette certes, mais certainement équivoque… j’ai dressé une liste de trucs dont vous devez vous rappeler lorsque vous rédigez.
Nos amis ‘ ‘ et ‘ ‘ sont ANGLO; on ne peut en aucun temps les retrouver dans un texte en français. On doit obligatoirement utiliser « et ».
Il y a TOUJOURS une (pas « un », non non non…) espace devant les deux-points (:), le signe de dollar ($) et le signe de pourcentage (%)
L’esperluette ou « perluète » n’est pas non plus un superbe animal exotique… il s’utilise en tant que et commercial dans une raison sociale comme, par exemple, dans le nom de la fancy boutique Allard & Côté Inc.
Puisqu’on en parle, « Inc. » …, tout est dit.
Vous avez le droit de soulever votre doute (pas celui lié à un conducteur qui n’utilise pas son clignotant) en entourant votre point d’interrogation de parenthèses en fin de phrase, comme dans : Eh ben…(?).
Les guillemets sont pluridisciplinaires. Puisqu’il existe toujours des gens qui écrivent sur du papier et pour qui la fonction italique n’est pas vraiment à portée de main… l’utilisation des guillemets pour des mots employés ironiquement, des mots du langage populaire ou encore pour une mise en relief est tout à fait OK.
Dans le casse-tête éternel « point-virgule ou pas-point-virgule », je vous dis LÂCHEZ-VOUS LOUSSE! Non, sans blague, si vous pouvez remplacer un point-virgule pas un point tout court et que la phrase fonctionne encore, BINGO, c’est dans la poche. Le deux-points, lui, s’accapare le reste des options disponibles.
Dans les nombres en français, on sépare les décimales des nombres complets par des virrrrrgules. Pour ce qui est de l’anglais, c’est le point. Par ailleurs, dans les très longs nombres, les anglophones utiliseront des virgules pour séparer les milliers des centaines, par exemple, tandis qu’en français on n’utilisera que les espaces.
Le temps file, vos yeux chauffent, c’est l’heure de clore ce petit article sur la ponctuation.
Dans le doute (est-ce que c’est un article sur le doute que je viens d’écrire coudonc?), consultez votre dictionnaire… et pour les plus IN, il y a toujours la Banque de dépannage linguistique qui est carrément une mine d’or (en BARRE, et non en bord...) pour toutes ces petites questions subtiles de la langue!
Mon œil de lynx de correctrice trébuche sans cesse sur le même type d’erreurs. Soyez-en rassurés, si elles reviennent fréquemment, c’est certainement qu’elles ne sont pas SI faciles à éviter. Pour les expliquer, je cherche régulièrement des exemples concrets afin de les insérer à mes commentaires ajoutés aux marges des textes corrigés… Parce que, on doit se le tenir pour dit, ces règles (contrairement à certaines autres qui font partie de la vie) sont là pour être suivies, elles ajoutent même de la fluidité et de la beauté à l’écriture…Alors donc, pour vous, j’ai regroupé quelques erreurs fréquentes afin de vous offrir ce petit (mini même) condensé nommé 3 Règles d’écriture et leurs exemples concrets.
1. L’absence de sujet dans une proposition participiale
Juste à la lecture du titre il vous est venu une envie de fermer la page et d’aller magasiner votre kit de Noël en ligne?
Attendez… ce n’est pas vraiment compliqué. En fait, il faut se rappeler que si l’on parle de quelque chose ou de quelqu’un en début de phrase (avant une virgule), on devra parler de la même chose dans la seconde partie de la phrase (après la virgule) SI ON NE NOMME PAS CETTE PREMIÈRE CHOSE À NOUVEAU. * Il faut noter que l’explication est la même si l’on inverse 1e partie et 2e partie de la phrase…
Par exemple, prenons cette phrase :
« Après avoir fini sa longue journée de travail, la nuit tomba. »
Selon toute logique et selon la langue française, ce serait ici la NUIT qui aurait fini sa journée de travail. Or, cette hypothèse, puisqu’elle est fort peu envisageable, indique qu’il y a une erreur. Nous devrions lire :
« Après que cet individu ait fini sa longue journée de travail, la nuit tomba. »
SHLANG! Comme on sait maintenant QUI a fini sa journée de travail, les deux propositions sont complètes et l’ambiguïté est levée. C’est-à-dire, également, que lorsque l’une des deux propositions (partie de phrase après ou avant la ponctuation) ne comporte pas de sujet, on en déduit, parfois à tort, que le sujet est le même partout.
2. Le pléonasme syntaxique
D’abord, le pléonasme est une répétition inutile. Le plus populaire exemple est certainement « monter en haut », mais ils sont nombreux : à un certain moment donné, faux prétexte, prévoir à l’avance, etc.
Le pléonasme syntaxique, lui, survient dans la construction même de la phrase.
Par exemple :
« La fille de Roger, entre autres jeunes demoiselles, elle ne lâchait pas des yeux le nouveau venu dans la classe. »
Le « elle » est absolument superflu puisqu’on a déjà établi que c’était « la fille de Roger » qui était le sujet.
OU encore :
« Une justification dont beaucoup, à commencer par le directeur, estiment que l’on aurait pu s’en passer. »
On devrait lire « se passer » puisque, encore ici, on sait que c’est de la justification dont on parle.
3. Le zeugme
Ç’aurait pu être le nom d’un bel animal exotique, mais non.
Le zeugme peut être de natures différentes. Je vais m’attarder au zeugme qui survient lorsque l’on coordonne deux verbes qui n’ont pas la même construction.
Par exemple :
« Gaston veut voir et parler à Marie. »
Essayons de faire deux phrases avec celle-ci…
Gaston veut voir (à) Marie
Gaston veut parler à Marie
Puisque la phrase se termine par un complément indirect (ou peu importe son nom dans la réforme ou blablaaaaa), les deux verbes devraient se conformer à cette structure.
La version correcte serait :
« Gaston veut parler à Marie et la voir. »
Tout simplement!
J’espère, sur ce, vous avoir donné des exemples qui puissent demeurer dans votre esprit lorsque vous écrirez, que ces règles deviennent limpides et faciles à appliquer!
J’avais envie aujourd’hui, en ce beau jour frisquet d’octobre, je vous partager mon parcours. La chemin a été plutôt long pour moi avant de réaliser que la profession de traductrice m’était destinée. Je vous livre donc mon petit « HOW TO » ou Comment devenir traducteur ou traductrice.
D’abord, contextuellement parlant, ma mère a été d’abord éducatrice, puis enseignante. Chez-nous, les SI mangeaient définitivement les « RAIS »… ou « rait, raient…». Quoi que mon environnement familial était loin d’être contraignant à cet égard, j’ai été amenée assez tôt à me soucier de mon français parlé et écrit. Le fait est que ça ne m’a jamais semblé lourd ou difficile, j’adorais lire et j’avais un côté artistique qui teinte, d’ailleurs, aujourd’hui ma pratique.
Au terme de mon parcours collégial, je me suis toutefois posé TELLEMENT de questions quant à ce que je ferais « plus tard ». J’étais une élève dissipée certes, mais également assez consciencieuse et douée. Je ne connaissais ni d’Ève ni D’Adam la profession de traductrice à ce moment. J’ai étudié les communications, la linguistique, les langues…, sans jamais qu’une vive passion ne me soulève. Puis, j’ai eu CE COURS. Un cours universitaire, avec un professeur tellement hors normes. Il a su, du haut de son statut de polyglotte-citoyen-du-monde-émancipé, me dicter LA VOIE. À ce moment, j’étais enceinte (plus qu’enceinte rendue à 8 mois) et mon problème premier était que je désirais étudier en étant aussi maman.
J’ai fait mes recherches. Cette fois, la fameuse passion m’animait.
J’ai trouvé exactement ce qui allait faire de moi une traductrice. L’Université de Trois-Rivières (UQTR), offrait exactement ce dont j’avais besoin et selon la réalité qui m’était bien propre: un baccalauréat en ligne (entièrement et selon des modalités très précises, pas en mode « quand tu le veux bien », mais bien selon un horaire de cours semblable à ce qu’offre un programme universitaire en présentiel) d’une durée de trois ans et menant à l’obtention d’une formation complète.
Je jubilais.
J’ai donc complété cette superbe formation. LÀ, attention! Personne n’a dit qu’un baccalauréat en ligne ne demandait pas d’organisation, d’initiative, d’auto-motivation, de rigueur, de temps, d’ardeur…. PERSONNE! Ce fut un exercice de grande détermination. Quand on veut, on peut? C’est ça.
Toute chose étant relative, mon bac en ligne m’a permis de réaliser l’ampleur de mon aptitude à l’organisation et, de ce fait, j’ai décidé de devenir entrepreneure et traductrice à mon compte. Un conte de fée? Pas mal, dans mon cas.
La stabilité ne fait pas partie de mon quotidien, mais j’œuvre dans un domaine qui me nourrit chaque jour d’une immense satisfaction. Je fais ce que j’aime, tous les jours. J’ai surtout compris que tout est possible (cliché? Peut-être mais vrai) et que l’on doit seulement être attentif aux opportunités. Chacun a la chance de forger sa route de la manière qui lui convient. Le réseau scolaire du Québec (qu’il faut soutenir!) vous offre la chance d’étudier à moindre coût (par rapport à l’Australie, par exemple) et de moduler votre modèle éducatif. GO! Et surtout, il n’est – vraiment – jamais trop tard pour découvrir ce que l’on veut vraiment faire « quand on sera grand ».
La traduction est un art en soi. Le transfert d’un propos d’une langue à une autre requiert d’innombrables mécanismes tout aussi subtils qu’essentiels. Aussi, la traduction exige que l’on utilise une multitude de techniques qui visent toutes l’exactitude du rendu. Parmi ces techniques, on retrouve le report, la remémoration, la création discursive, les correspondances et les équivalences, le dégagement du sens par les signes linguistiques et les compléments cognitifs, la modulation, etc. Autrement, il s’agit d’user de finesse et de savoir-faire. Un manque de l’un ou de l’autre ou un manque de connaissances quant aux techniques mentionnées tout à l’heure peut entraîner quelques embûches en cours de route. Survolons donc les petits pièges (tannants) pour grands traducteurs ainsi que la traduction, dans son ensemble.
La traduction
Pour commencer, faisons un tri.
La traduction… S’initier à traduire c’est d’abord apprendre à lire un texte original avec les yeux d’un traducteur. Toute une gymnastique. Le traducteur repère les difficultés d’interprétation et de reformulation que le texte pose, de manière à pouvoir rechercher et établir des équivalences fonctionnelles. Il doit creuser des banques terminologiques, s’imposer une méthode de travail rigoureuse, réviser, réviser, réviser, relire…, il doit comprendre et créer à la fois. Son boulot ne se limite pas au transfert d’un texte d’une langue à une autre. Il doit transmettre le ton, le fond, la forme, le niveau de langue, … il doit mettre au monde une seconde œuvre qui puisse sembler originale, elle aussi.
La traduction a une super BFF, la localisation. La localisation, est une spécialisation très pointue de la traduction qui consiste à adapter le contenu à un auditoire dont les mœurs et les règles, la culture et l’origine, les habitudes et les croyances, sont toutes autres. L’effort de communication doit être précis et bien documenté, sans quoi, on peut réellement se retrouver dans le pétrin. L’exemple qui me vient concerne les jeux vidéo. L’utilisation des formules de politesse ou autres et tout ce qui concerne les équivalence est TRÈS VASTE, mais si les concepteurs ne veulent pas être inondés de plaintes, ils se doivent d’adapter le contenu à l’auditoire visé.
Une autre partenaire de choix de la traduction est l’adaptation. La ligne est ultra mince entre elles; les deux sont d’ailleurs hautement compatibles. Elles consistent toutes deux en un acte de communication original (original, oui, parce que l’on crée pour un système linguistique et culturel distinct dans les deux cas) et supposent aussi toutes deux une interprétation. L’adaptation peut, en fait, être vue comme une forme de traduction. Par exemple, comme je le mentionnais précédemment, les tournures idiomatiques, les jeux de mots, le discours et ses particularités sont incommensurablement propices à l’interprétation. Elles sollicitent l’imagination et le talent du traducteur en est la pierre angulaire en termes de compréhension et de cohérence. De ce fait, un des premiers apprentissages liés à la traduction est L’ADAPTATION, sous toutes ses formes.
Puis, trop souvent aussi, on distingue mal la différence entre la traduction et l’interprétariat. Celui qui traduit les documents écrits, c’est le traducteur. Celui qui traduit oralement, en direct, pour un individu ou un groupe d’individus, est un interprète.
Voilà pour un bref survol de la traduction et ses pairs.
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Et les pièges, qu’en est-il? Lorsque l’on traduit, il n’est pas rare d’être confronté à certains éléments qui, s’ils ne sont pas contournés ou évités, peuvent grandement nuire à la qualité du texte d’arrivée.
Parmi ceux qui sont plutôt évidents, notons les anglicismes, les calques et les faux amis. Un exemple de faux ami serait « global » traduit par « global », en français tandis que l’on devrait plutôt lire planétaire ou mondial.
Les barbarismes, qui sont des mots forgés ou altérés. On notera le mot altéré « infractus » pour « infarctus », par exemple.
L’utilisation de clichés, c’est mal! L’expression « L’hiver a mis son grand manteau blanc » en est le parfait exemple.
Le contresens, le non-sens ou le faux sens. La litote entraîne parfois ce type d’erreurs. Un exemple de faux sens serait « a reasonable amount of stress » traduit par « une quantité raisonnable de stress » plutôt que par « une certaine dose de stress ».
L’étoffement. Il doit être utilisé lorsque la langue d’arrivée ne possède pas de correspondance avec la même autonomie que dans la langue de départ et ne consiste pas en une erreur. « Clockwise » devient ainsi « dans le sens des aiguilles d’une montre ». Par ailleurs, il faut que le traducteur fasse ses devoirs… Les ressources multiples d’une langue demeurent parfois insoupçonnées et force est d’admettre que certains traducteurs pourraient étoffer ainsi leur texte d’arrivée par manque de connaissance de la langue et de ses expressions propres.
Dans le même ordre d’idées, l’étoffement mène à l’explicitation, qui consiste à introduire des précisions sémantiques non formulées dans le texte de départ de manière à obtenir davantage de clarté. Dans certains cas, l’omission de l’explicitation mène à une sous-traduction.
La sous-traduction, pour sa part, résulte en une perte d’information ou de sens par rapport au texte de départ.
Il existe également la surtraduction, qui survient lorsque l’on écrit un élément qui est pourtant implicite. Traduire « no parking at any time » par « Stationnement interdit en tout temps » en est un bon exemple puisque « en tout temps » est totalement superflu.
L’omission (à distinguer de l’implicitation ou de la perte) est aussi une faute qui consiste à ne pas rendre, dans le texte d’arrivée, un élément du texte de départ, et ce, sans raison valable. On pourrait l’appeler « oubli », pour se donner bonne conscience, mais cette erreur se nomme bel et bien une omission.
Mauvaise utilisation de la dépersonnalisation : « As you enter the shop (…) » doit en principe devenir « En entrant dans l’atelier (…) », sans quoi l’aspect idiomatique est bafoué.
Il y en a TANT d’autres! …
C’est la raison pour laquelle il est important d’avoir recours aux services d’un professionnel de la traduction qui maîtrise ces concepts lorsque l’on désire faire traduire documents, ouvrages, ou autres. Un investissement payant et garant de la qualité du résultat obtenu!
J’adore les expressions et connaitre leur origine, j’adore également apprendre leur équivalence dans d’autres langues. Ai-je une vie? Oui, oui, même 9, comme les chats. Parlant de chats (vous ne croirez JAMAIS au lien que je m’apprête à faire), savez-vous d’où vient l’expression anglaise « It’s raining cats and dogs »? Aujourd’hui, un petit saut dans l’univers des expressions, tournures idiomatiques et autres coquetteries.
« It’s raining cats and dogs »
D’abord, voici pour répondre à la question en intro… Jadis, les maisons étaient faites de matériaux simples. Jusque-là, je ne perds personne avec mes leçons d’histoire? Ces mêmes maisons avaient des toits de paille, sans charpente de bois. Douillette et chaude, cette paille constituait le seul endroit où les animaux de petite taille pouvaient se blottir afin de passer confortablement la nuit. C’est donc dans la paille que rongeurs en tous genres, souris et autres adorables bêtes, même des chats (!), vivaient. Lorsqu’il pleuvait, la paille devenait glissante et notre joyeuse bande, se croyant à tort à l’abri de TOUT, glissait et se retrouvait, le plus souvent, dans la maison. On semblait donc voir pleuvoir des chiens (dans le rôle du rongeur) et des chats. Vous aurez sans doute maintenant un visuel très équivoque lorsque vous entendrez « it’s raining cats and dogs ».
Demeurons dans la coquetterie et jasons tournure idiomatique. Selon diverses sources, dont je vous fais un petit condensé, une expression idiomatique est une forme figée du discours. Les expressions idiomatiques sont toutes faites, fraîchement créées ou héritées de la tradition, elles sont parfois originales (dans leur forme ou par rapport aux règles normales de la langue). En somme, il s’agit d’une expression dont on ne peut pas déterminer le sens à partir des unités lexicales qui la composent.
Le cerveau, QUE J’AIME TANT, traite les expressions idiomatiques de deux façons. En psychologie cognitive, on distingue les modes de compréhension comme tel : comment intervient le contexte ET comment s’articulent, dans le lexique mental, les diverses représentations qui correspondent aux diverses interprétations de l’expression. OK, c’est un peu complexe. Le contexte, on aura compris sans peine qu’il s’agit de la culture, la langue, la situation, etc. Par contre, les représentations et les interprétations, elles, sont modulées par le caractère indirect des expressions idiomatiques. Tout comme lorsque l’on est sarcastique ou que l’on parle en utilisant des métaphores. L’ambiguïté est le défi #1 du cerveau. L’opposition du sens littéral et du sens figuré l’est tout autant. Oh là là, je pourrais vous en parler longuement!
Pour revenir à quelque chose de plus mardi-avant-midi-friendly, sans toutefois m’écarter de mon sujet initial, que sont les expressions, je vous ai fait une petite liste d’équivalences entre certaines expressions anglaises et françaises. Au passage, un ouvrage très intéressant de mon professeur d’université Monsieur Egan Valentine nommé Stylistique différentielle et Traduction, comporte une chapitre entier sur les processus de transfert et de transposition des expressions d’une langue à l’autre.
Voici pour la courte liste :
À qui le dis-tu? —————————————— You’re telling me;
Quand les poules auront des dents —————- When pigs fly;
C’est tiré par les cheveux —————————– It’s far-fetched;
Il n’est pas né de la dernière pluie —————— There were no flies on him;
et tant d’autres, qui, on l’aura compris, nécessitent une bonne connaissance de la langue avant d’être maîtrisées et utilisées à bon escient.
« Quand les poules auront des dents »
Cela dit, la prochaine fois que vous parlerez avec un individu, un ami, un collègue ou toute autre personne pour qui le français n’est pas la langue maternelle, lancez-lui donc : « Cette histoire, ce n’est vraiment pas le Pérou; j’ai fait le pied de grue toute la journée pour m’apercevoir qu’ils étaient de mèche et que j’avais mis la charrue avant les bœufs en leur accordant, à mon grand dam, toute ma confiance. Je devrai changer mon fusil d’épaule, les envoyer paître au passage et, puisqu’on appelle un chat un chat, remettre le couvert. » et voyez sa réaction.
Pour bien écrire, on doit connaître les nuances entre les langues et, plus précisément, la façon d’utiliser adéquatement la ponctuation.
Je vous révèle donc une des règles ultimes sur l’utilisation des guillemets français et anglais (Oui, c’est aussi excitant qu’apprendre à bien rouler la pâte à tarte, quoique OH COMBIEN utile.)
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Les guillemets anglais et français sont bien différents, ça on le savait.
Mais…saviez-vous que lorsque l’on souhaite insérer des guillemets ENTRE d’autres guillemets, selon les règles de la langue française, on utilisera la norme franco d’abord puis les guillemets anglais à l’intérieur?
Voici un exemple :
Xavier s’est empressé de lui raconter sa mésaventure : « Je suis arrivé à l’aéroport sans me douter de ce qui m’attendait. Au moment d’enregistrer mes bagages pour aller prendre l’avion, l’hôtesse m’a dit tout bonnement : ‘‘Je suis désolée, il n’y a pas de place. Vous devrez prendre le prochain vol.’’ Je n’allais pas accepter ça docilement! J’ai demandé des explications. ‘‘C’est un effet de ce qu’on appelle la surréservation, ou surbooking en anglais’’, m’a-t-elle expliqué en souriant. »